15 Juin 2011
Voilà un endroit que je voulais absolument visiter : peu m'importait le temps, le nombre de kms et le reste, je ne voulais manquer pour rien au monde une réserve indienne...
Au final quelle chance puisque la réserve se trouvait à environ 20km de notre joli home sweet home.
Que je vous situe un peu l'endroit et le contexte...
Wendake est une réserve indienne huronne-wendate du Québec, située dans la région administrative de la Capitale-Nationale du Québec. La communauté est enclavée par la ville de Québec aux limites du quartier Loretteville. La réserve, anciennement appelée Village-Huron ou Village-des-Hurons, est d'une superficie de 1,1 km2 et est traversée par la rivière Saint-Charles dont le nom wendat est « Akiawenrahk », «Là où il y a du poisson» en wendat.
Wendake fut nommée « Capitale culturelle du Canada » en 2007. Elle est l'une des communautés autochtones du Québec les plus dynamiques culturellement ainsi qu'économiquement et abrite de nombreuses entreprises florissantes qui emploient les gens de la communauté et aussi de l'extérieur de celle-ci.
Le recensement de 2001 y dénombre 1 555 habitants
La communauté est constituée de deux parties, le Vieux-Wendake au sud et la nouvelle partie au nord. Le Vieux-Wendake abrite les anciennes maisons, certaines datant d'autour de 300 ans, de petites boutiques d'artisanats, des restaurants, des blocs d'habitation et la plupart des lieux touristiques. Fait selon un ancien concept wendat, l'urbanisme du vieux peut paraître bizarre à celui qui y met les pieds pour la première fois. La nouvelle partie est faite selon un concept nord-américain; elle abrite des bungalows de style années 1970, des maisons modernes, des commerces et des industries.
« Wendake » signifie « chez les Wendats ». Alors qu'ils habitaient dans la région des Grands Lacs, les hurons étaient appelé Wendats qui signifie « les habitants de l'île ou de la péninsule ».
La communauté fut fondée en 1697 et a donc fêté ses 300 ans d'existence en 1997. Les Hurons de Lorette, désignés aujourd’hui comme les Hurons-Wendat de Wendake, sont principalement originaires de la baie Géorgienne, située au sud-est du lac Huron en Ontario, où était située leur aire principale de population.
Au XVIIe siècle, cette confédération de peuples de langue « iroquoienne » occupe un vaste territoire allant de l’Ontario à Stadaconé (aujourd'hui la ville de Québec). Semi-sédentaires, les communautés wendates déménagent environ tous les 15 ans, lorsque le sol s'est appauvri. Au zénith de la Confédération wendate, au XVIIe siècle, ce peuple contrôle un immense réseau commercial s'étendant en Amérique du Nord-Est. Ils pratiquent l'agriculture, mais également la chasse, la pêche et la cueillette. Leur alimentation est principalement basée sur la culture de la courge, du maïs et du haricot.
À la tête de Wendake est le Conseil de bande de la Nation Huronne-Wendat. Le conseil est dirigé par un Grand Chef et six petits chefs. Le conseil de bande s'occupe de plusieurs dossiers : l'éducation, la santé, les loisirs, la voirie, les personnes âgées, les jeunes, les territoires, le secteur économique, le logement et autres.
Il est aussi en charge d'un territoire sauvage de 397 km2 que l'on appelle le secteur Tourilli. Ce territoire fait partie de la réserve faunique des Laurentides et est donc protégé.
Les Hurons-Wendats négocient avec les gouvernements du Québec et du Canada pour avoir une plus grande superficie de territoire habitable. Il y une grande difficulté au niveau du logement. La réserve ne faisant que 1,1 km2, la densité de population y est très grande.
Selon les dernières politiques du Conseil de la Nation Wendat, Wendake est le chef lieu du territoire national, le Nionwentsïo, «Notre magnifique territoire» en langue wendat.
Naturellement, le peuple s'est sédentarisé et n'habite plus dans des teepees comme dans Pocahontas (ah culture quand tu nous tiens ...).
Nous avons donc visité un village huron reconstitué et histoire de bien faire les choses avec un guide rien que pour nous (notre guide ressemblait d'ailleurs à Pocahontas) ! Il était tombé tellement de neige dans la nuit que peu de touristes osaient prendre la route, mais pour notre part c'était encore plus fun de visiter cet endroit sous la neige...
Dès l'entrée, le ton est donné...
Les attrapeurs de rêves cotoient les totems et autres divinitées du peuple huron... le folklore est ici bien représenté, on s'y croirait presque !!!
Nous avons donc emprunté un parcours au milieu de ce qu'était un vrai village indien à l'époque sous une neige ininterrompue rendant l'endroit encore plus magique et mystique.
Direction donc différents petits teepees : le fumoir pour faire sécher la viande et le poisson
... la hutte de sudation d'où l'on ne ressortait qu'après être entré en communion avec les esprits et y avoir reçu un message personnel. Notre guide nous a expliqué qu'il y faisait tellement chaud, qu'au bout d'un moment l'esprit divague et la personne entrait comme en transe. Certains y voient un message des esprits les plus cartésiens y voient juste une réaction du corps à la chaleur.
... le teepee familial : on y mange, on y dort, on y habite avec les enfants, les parents, les anciens... tout le monde cohabite autour d'un même feu. L'habitation quoi que rudimentaire, est bien équipée et organisée.
Cette dernière série de photos n'est pas une réussite mais j'aime à croire que les veloutes blanches que l'on distingue sont des esprits indiens qui trainaient dans le coin à ce moment là :) oui oui je me soigne rassurez-vous !
... la hutte de fabrication et du travail où les indiens construisaient leurs barques et leurs raquettes bien plus rudimentaires que les nôtres.
Tout au long de la promenade, je suis tombée en adoration devant quelques petites citations des grands chefs hurons :
Une fois la visite terminée, direction le restaurant de la réserve "le Nek8arre" pour déguster un repas typique
La salle était vide comme vous pouvez le constater et la neige grimpait jusqu'en haut des fenêtres.. un truc de dingue, je n'avais jamais vu ça !
Le menu n'est pas mis en place à l'avance mais il se fait selon les arrivages de la chasse et surtout des denrées de la saison en cours.
Au menu pour nous :
Pour commencer un potage aux graines de tournesol et ses petits pains home made aux mais.
Une soupe excellente et surtout très agréable par ce froid canadien. Les petits pains étaient délicieux, encore un peu chaud et bien moelleux.
Ensuite nous avons eu un bourguignon de bison avec du riz sauvage et des haricots verts et jaunes.
Rien que d'y penser j'en ai l'eau à la bouche :) un vrai bonheur ! une cuisson parfaite, une viande fondante et un riz bien croquant.
Pour terminer, arrive enfin le dessert.. et comme on est bien au Canada, ce sera donc un moelleux à la vanille et son coulis au sirop d'érable... accompagné d'une infusion maison à la menthe sauvage.
Pour tout vous dire, hormis nos brunchs maison que nous avons réalisé là-bas, ce repas est sans aucun doute celui que j'ai préféré... autant grâce au cadre, qu'à l'accueil et aux petits conseils que nous avons eu qu'à cause de la nourriture absolument excellente que nous avons pû goûter.
En sortant repu, direction la boutique de la réserver, histoire de faire quelques achats et surtout de profiter d'un des seuls endroits ou il n'y a pas de taxes à ajouter.
J'ai enfin pû m'acheter mon attrapeur de rêves, le choisir et surtout je suis certaine qu'il a été fabriqué dans les règles de l'art par les indiens de cette partie du Canada et non par un petit chinois dans une cave.
La visite prend fin et c'est sous l'oeil des panneaux routiers hurons que nous quittons les lieux...
Pour la prochaine partie de notre trip, je vous emmène faire une ballade en moto neige et rencontrer des chiens de traineaux à croquer :)
My Little Discoveries 16/06/2011 00:05
Temoicka 21/06/2011 11:01
Aurélie 15/06/2011 13:30
Temoicka 21/06/2011 11:00
Faustine 15/06/2011 13:07
Temoicka 21/06/2011 10:58